mardi 30 septembre 2014

Vive la musique !

Que fait votre minot lorsqu’il a un tambourin ou un xylophone entre les mains ? Il tape dessus plusieurs fois puis, souvent, abandonne son nouveau jouet faute de guide. Madeleine Deny – qui fourmille d’idées ludiques pour stimuler les sens et la créativité des enfants – et Morgane Raoux – spécialiste de l’éveil musical des tout-petits – ont imaginé et créé ensemble « Les musilivres ».
Deux premiers titres pour distinguer, écouter et reproduire les rythmes, les sons et aussi maîtriser son geste.

Une première approche musicale joyeuse, pour faire la fête avec Samba, l’éléphanteau et Trompette le chien !

tambour-internet   

Morgane Raoux raconte…
Au départ, je suis une musicienne évoluant dans le monde de la musique classique, une clarinettiste plus exactement, qui joue dans les orchestres des symphonies ou des opéras, et qui donne des cours de clarinette à des enfants au conservatoire.
Petite, j’ai appris la musique au conservatoire pour obtenir de beaux diplômes comme un premier prix en clarinette et un premier prix en solfège. J’ai aussi appris la musique et tout ce qui l’entoure à la très belle Université de la Sorbonne, à Paris. Je me suis arrêtée d’étudier lorsque j’ai obtenu une maîtrise en musicologie, et que ma clarinette n’a plus eu de secrets pour moi.
Plus j’avançais dans ce métier, plus je réalisais que ce n’était pas toujours évident pour les enfants de réussir à apprécier cette musique souvent jugée trop sérieuse. Les concerts étaient la plupart du temps trop longs, trop tard, trop rigides pour les plus petits.
J’ai eu envie de rendre ce monde accessible aux plus jeunes, et je me suis mise à écrire et à jouer, entourée de grands musiciens, des spectacles musicaux à la portée des petites oreilles. J’ai beaucoup de chance car cette discipline m’a permis de marier mes deux passions : les enfants et la musique.
Ensuite les choses se sont enchaînées naturellement…
La création d’une école d’éveil musical (au Chesnay, à côté de Versailles) pour permettre aux enfants de découvrir la musique, de développer leur oreille et leur créativité artistique dès le plus jeune âge, sous forme d’ateliers ludiques, avec pratiques d’instruments à percussions, chansons, jeux musicaux et corporels, et beaucoup d’écoute musicale.
Une des plus belles salles de concerts de Paris, la salle Gaveau, m’a demandé de participer à la création d’une programmation jeune public.
Je suis devenue leur conseillère artistique, et nous avons créé ensemble la série « Les Marmots à Gaveau » qui propose chaque mois un spectacle musical de grande qualité pour enfants suivi d’ateliers pédagogiques.
Lorsque j’ai rencontré  Madeleine Deny qui est un monstre dans le domaine des livres et jeux éducatifs pour enfants, et qui en plus tient le plus beau magasin de jouets du monde « Si Tu Veux (Jouer) », galerie Vivienne à Paris, j’ai su qu’on appartenait à la même famille : la famille de ceux qui pratiquent « l’art de prendre soin des enfants à leur manière » comme elle le dit si bien.
Alors, lorsqu’elle m’a proposée de travailler ensemble à l’élaboration de livres musicaux pour enfants, j’ai tout de suite dit oui !
Nous voulions proposer des livres qui permettent aux enfants d’apprendre tout en s’amusant.
Des livres d’éveil musical à la portée des plus petits, qu’ils pourraient utiliser facilement, même si leurs parents ne connaissent rien à la musique.
Cette collection permet aux tout-petits d’aborder des notions musicales fondamentales de façon très ludique, comme : les nuances en jouant plus ou moins fort, la notion de hauteur des notes, les notions de grave et d’aigu, la notion de tempo, de vitesse, la distinction de différents timbres, et l’exécution de petites mélodies. Les enfants sont actifs grâce aux instruments intégrés dans les livres, comme le xylophone ou le tambour. Ce sont des livres que les tout-petits peuvent manipuler seuls, à leur guise, ou bien encadrés par un grand qui peut partager ces jeux musicaux avec lui.
Les personnages inventés par Madeleine Deny sont très parlants et les illustrations de Séverine Cordier collent parfaitement à l’esprit de ces livres.

Pour en savoir plus...
www.leschansonsdemorgane.com
www.sallegaveau.com/jeunepublic
http://situveuxjouer.com/

mardi 9 septembre 2014

Et si on testait les livres ?

Aujourd'hui, la production de livres et de jeux pour enfants est tellement importante et diversifiée qu'il est souvent difficile de faire un choix. Alors, pourquoi ne pas demander l'avis de vos chers bambins ?
C'est ce que propose Catherine Pinet-Fernandes, docteur en sociologie spécialisée dans le monde de l'enfant, créatrice de jeux et rédactrice en chef du blog kidissimo : http://kidissimo.over-blog.com/
Un espace grâce auquel les enfants peuvent tester et donner leur avis en famille, en crèche,
en ludothèque et même à l'école sur les publications contemporaines.
Chaque livre ou jouet est alors noté par une dizaine d'enfants de 0 à 12 ans :
**** : Approuvé à l'unanimité
*** : Approuvé par la plupart des enfants.
** : pas mal !
* : Bof !
Et ce n'est pas tout ! Le blog Kidissimo propose également de nombreux dossiers thématiques liés aux secteurs de l'édition (bande-dessinées, albums, contes, livres d'art...) et aux nouvelles formes de publications notamment le numérique.

Un blog extrêment riche et original dont nous parle sa créatrice,
Catherine Pinet-Fernandes :

* Dans quel contexte et pourquoi avez-vous choisi de créer ce blog ?
J’ai plus de 15 ans d’expérience dans le marketing destiné aux enfants et plus spécifiquement dans l’édition jeunesse et le jouet. Pour concevoir de nouveaux concepts ou pour améliorer certains produits, j’ai pris pour habitude de tester beaucoup de livres et de jeux. Les résultats étaient souvent décevants. Pourtant, je découvrais régulièrement des jeux ou albums remarquables. De nombreuses personnes dans mon entourage me demandaient alors des listes de titres intéressants. De ce fait, j’ai eu finalement l’idée de créer un blog destiné au grand public et sans publicité.
Le blog me permet également de faire connaître mon expertise dans le milieu du marketing.

* Comment se passent les tests auprès des enfants ?
Les tests ont surtout lieu en crèche pour les moins de 3 ans. Pour les 3/12 ans, ils ont lieu en famille, dans ma rue ou mon jardin avec les enfants de mon quartier, en ludothèque et/ou dans des écoles. Tout dépend du livre ou du jeu testé. Je suis généralement présente lors des tests. La seule exception : quand je confie un livre ou un jeu à tester en classe maternelle à une amie professeure des écoles
en qui j’ai toute confiance (elle a effectué des études de sociologie).
Les tests durent généralement au minimum 1 mois, sauf pour des livres et/ou jeux exceptionnellement inintéressants ou exceptionnellement bien conçus. Ils peuvent aussi durer plusieurs mois lorsque j’ai un doute quant aux résultats. Je n’informe pas forcément les enfants qu’ils sont en train de tester des livres ou des jeux car je veux que leurs réactions soient les plus spontanées possibles.

* Combien d'enfants sont concernés par les tests ?
J’essaie de tester les livres et jeux avec 10 enfants minimum.
Certains tests peuvent concerner des centaines d’enfants, notamment en école.

* Les enfants ont testé notre livre-jeu On joue à la maîtresse ? 
Pouvez-vous nous en dire plus ?
On joue à la maîtresse ? a d’abord été investi par mes propres enfants (8 et 11 ans). Puis, des enfants du voisinage sont venus chez moi et se sont focalisés sur ce livre-jeu. Ils y ont joué de manière intensive.
Je n’impose pas les tests. De nombreux jeux et livres sont présents dans mon salon et les enfants sont libres d’y jouer et/ou de les feuilleter. Cela me permet d’évaluer leur capacité d’attraction.
Lors de ces derniers week-ends de beau temps, On joue à la maîtresse ? a donc circulé dans
le quartier, dans les jardins. Les enfants demandaient à ma fille de l’apporter pour y jouer.
Je ne connais pas le nombre exact d’enfants qui l'ont vu : 11 minimum, peut-être beaucoup plus.
A la sortie de l'école, nous avons même discuté du livre avec une maman (sa fille lui en avait parlé
la veille avec enthousiasme). C’est toujours bon signe !
D'ailleurs, les enfants ont vraiment été impressionnés par le contenu, par tous les détails bien pensés : les livres de lecture à distribuer, les livres d’histoire, les bons points, etc.
Les tests sur ce livre ont été assez courts car le résultat était évident à tout niveau.
Cela dit, mes tests ne s’arrêtent pas vraiment. Il m’arrive de modifier un article plusieurs mois après sa première publication pour ajouter un commentaire. Et je pense que On joue à la maîtresse ?
n’a pas fini de circuler dans le quartier, surtout qu’une des petites voisines l’a d’ores et déjà demandé pour Noël.
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Et pour terminer, nous n'avons pas résisté à vous sélectionner quelques mots d'enfants savoureux du blog kidissimo :
« C’est trop facile, le passé composé. On aurait mieux fait de l’appeler le passé simple ! » Enna,
10 ans.
"Moi, je sais pourquoi le soleil, il bouge dans le ciel. C'est le vent qui le pousse !" Pablo, 7 ans.
« En fait, la lecture, c’est du sport pour la bouche. Quand tu lis, tes lèvres, elles n’arrêtent pas 
de bouger ! » Silas, 6 ans, à sa maman qui lui lit une histoire.
« Il faut que je retourne à l’école, cet après-midi ? Mais j’y suis déjà allée ce matin ! » Zara, 3 ans,
à sa maman, le premier jour de sa rentrée en Petite section.

Merci à Catherine Pinet-Fernandes pour avoir répondu à nos questions.

mardi 2 septembre 2014

Exposition D'où vient le verre de mon verre ?

Comment fabrique t-on le verre ? Et la pâte de verre ? D'où vient le sable qui sert à faire du verre ? Comment obtient-on des billes en verre de toutes les couleurs ? Comment fait-on les vitres ?
Pour le savoir, les bibliothèques de 7 communes de Dordogne (Coursac, Grignols, Jaure, Razac-sur-l'Isle, Vergt, Ste Alvère et Breuilh) vous invitent à découvrir une exposition ludique et inédite, conçue par les éditions Tourbillon, pour les enfants à partir de 6 ans. Dix planches, extraites du documentaire d'Anne-Sophie Baumann et Didier Balicevic, D'où vient le verre de mon verre, vous emmènent dans une carrière de sable, dans une usine de verre recyclé, chez l'artisan verrier...
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Rencontre avec Anne Delaunay, directrice de la bibliothèque de Coursac et organisatrice de la biennale sur les métiers d’art et d’artisanat (2011)

Pourquoi avez-vous choisi la thématique du verre pour cette exposition ?
La biennale sur les métiers d'art et d'artisanat est, à l’origine, une animation mise en place dans notre bibliothèque pour mettre en valeur, à la fois, notre fonds de livres documentaires et des métiers bien souvent méconnus du grand public. Pour cette 4e édition, nous avons choisi comme thématique principale le verre pour sa matière noble, un peu magique, mais également parce qu’il nous entoure au quotidien. C'est aussi une matière fragile, on y fait attention. Et ses applications artistiques sont importantes : vitraux, objets en verre (perles, vases) ainsi que les billes qui traversent tous les âges.

Qu'est-ce qui vous a intéressée dans le titre d'Anne-Sophie Baumann et Didier Balicevic ?
En tant que bibliothécaire, j’apprécie tout particulièrement l’ensemble des titres de la collection « Mon premier exploradoc » pour leur approche éducative et pédagogique. Cela me semble essentiel pour la jeunesse.
Partir d'un objet que l'on connaît, le verre, pour en expliquer la provenance et ses autres applications font de la démarche de cette collection une richesse dans nos bibliothèques. L'illustration rend les livres attrayants et aident autant les enfants que les adultes à comprendre et expliquer les différents processus de fabrication.

Comment avez-vous mis en place le projet avec les autres bibliothèques de Dordogne ?
Nous travaillons régulièrement en partenariat avec les autres communes de notre secteur en Dordogne. Cette année, nous sommes 7 communes à participer à cette biennale avec l'aide de la Bibliothèque Départementale de Prêt : Coursac, Grignols, Jaure, Razac-sur-l'Isle, Vergt, Ste Alvère et Breuil. Le projet, porté par la bibliothèque de Coursac, s'enrichit des idées de chaque partenaire pour en faire un événement fort. Chaque commune, de taille différente, (la plus petite compte 150 habitants, la plus grande 2 000) adapte l'ensemble de l'exposition selon les compétences locales. Cette année, nous nous sommes vus 3 fois avant la biennale (des contacts téléphoniques réguliers permettant de travailler entre deux réunions.) C'est une belle collaboration qui renforce nos liens et font de cette manifestation, qui dure 3 mois, un moment très fort pour chacun des participants.

En dehors de l'exposition, plusieurs animations sont organisées. Pouvez-vous nous en dire 
plus ? Est-ce que vous mettez en place des partenariats avec les établissements scolaires 
de la région ?
Outre cette exposition, nous avons également une exposition sur le jeu de billes mise à disposition
par la Ludothèque de St Herblain (44) et une exposition-photo des vitraux des communes participantes. La littérature et l’audiovisuel tiennent également une place importante (mise à disposition de vidéos et livres par le CDDP 24 et l'INMA, Institut National des Métiers d'Art).
La biennale est aussi l'occasion de découvrir de beaux objets prêtés par nos lecteurs, les professionnels locaux (maitres-verriers, souffleurs de verre), mais également des artistes de peinture sur verre, gravure...
Les écoles maternelles, primaires et collège participent bien sûr à cette exposition en venant la visiter ou en écoutant des lectures sur le thème.

Merci à Anne Delaunay et aux bibliothécaires de Dordogne pour cette exposition.
Plus d'informations sur le blog de la bibliothèque de Coursac : http://coursac.over-blog.com/
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